Alors que tout le corps social, politique et économique de la nation est frappé de sanctions internationales, un bref coup d’œil sur la situation du pays nous renvoie une image peu rassurante, déconcertante, inquiétante même. D’autant plus qu’aucun signe sur l’aptitude, la capacité ou même le désir d’y faire face des actuels dirigeants n’est perceptible à l’horizon. Les indicateurs sont au rouge. L’indice de développement humain régresse. L’économie est à bout de souffle, l’appareil productif déficient, l’agriculture en déclin, le secteur industriel en baisse, l’environnement en mode catastrophe. Ajouter à cela, la faiblesse de l’appareil administratif, l’extension de la corruption, le trop faible niveau des investissements, les controverses entre les pouvoirs, l’instabilité politique et l’insécurité.
Conséquences de cet état de fait : La peur et la fuite s’installent. Menace de guerre civile. Les institutions républicaines ciblées par la violence des hommes armés. Le niveau de vie de la population se dégrade à un rythme vertigineux et les perspectives d’avenir lui paraissent complètement bouchées. La misère, le chaos sécuritaire avec les civils armés, la fuite des cerveaux, l’extrême pauvreté fragilisent les relations sociales. Le fossé entre riches et pauvres s’agrandit, alimentant ainsi les tensions sociales, nourrissant les frustrations et le mécontentement populaire. Un cocktail explosif qui devrait faire réfléchir tout un chacun, en particulier nantis et dirigeants.